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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/138

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part du médecin. Car la foiblesse et l’inertie de l’estomac ne sont quelquefois qu’apparentes ; elles peuvent tenir à son extrême sensibilité primitive, ou accidentelle : or, dans cette dernière circonstance, c’est au contraire par un plus long sommeil, sur-tout par celui qui succède aux repas, que l’on combat efficacement le vice des digestions, et les désordres nerveux qu’il peut avoir occasionnés.

Pour faire sentir combien il est important de tracer de bonnes règles d’hygiène, relativement à l’emploi du sommeil, et combien il est nécessaire de se faire des idées justes de ses effets, soit qu’on le considère comme un restaurant journalier et nécessaire des forces ; soit qu’on veuille le ranger parmi les moyens médicaux, et l’approprier au traitement de certaines maladies : je me borne aux observations suivantes ; et je les énonce sommairement, sans entrer dans aucun détail touchant les nombreuses conséquences pratiques qu’on peut en tirer ; ces conséquences ne tenant à notre sujet, qu’indirectement et de loin.

1°. Le sommeil n’est point un état purement passif : c’est une fonction particulière