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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/151

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Il y a cependant plusieurs avantages notables, attachés aux travaux qui s’exécutent dans des lieux fermés et couverts. D’abord, les ouvriers y sont à l’abri de plusieurs maladies produites par l’intempérie des saisons, et sur-tout par les alternatives brusques de température de l’atmosphère. On sent que cette circonstance seule a, dans ses conséquences, une étendue analogue au nombre et à l’importance de ces maladies. Mais en outre, par l’effet plus direct des travaux qui permettent qu’on abrite les ateliers, la sensibilité du système nerveux augmente ; l’individu devient sensible à des impressions plus délicates ; et toutes choses égales d’ailleurs, les dispositions physiques particulières, dont paroît dépendre immédiatement l’instinct social, acquièrent plus de développement et d’intensité.

Les travaux exécutés en plein air, ont des effets utiles d’un autre genre. Ils impriment un plus grand sentiment de vie et de force aux organes moteurs ; ils multiplient les objets, et diversifient considérablement le caractère des impressions ; ils trempent le corps, et fournissent souvent une plus ample matière aux opérations de l’intel-