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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/179

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mot, un sens plus étendu : et peut-être, en effet, quelques philosophes ont-ils attaché une trop grande importance à la simple action du froid et du chaud. Mais ce n’est plus maintenant de cela qu’il s’agit : en les combattant, on ne s’est point borné à montrer qu’ils avoient poussé jusqu’à l’extrême, des vues justes au fond ; on a prétendu renverser tout le système qui résulte de ces vues ; et l’on a cru pouvoir nier formellement que les différences de l’homme moral dans les divers pays, pussent dépendre en rien de l’influence des causes physiques propres au local.

Revenons donc à la définition d’Hippocrate ; ou plutôt, car il ne s’amuse point à faire des définitions scholastiques, cherchons dans la manière dont il a considéré ce sujet, quel sens il attache au mot climat.

Le titre même de son ouvrage pourroit, en quelque sorte, lui seul, nous faire connoître l’esprit dans lequel il se propose d’écrire : son ouvrage est intitulé : Des Airs, des Eaux et des Lieux. Hippocrate entend donc attribuer les effets dont il va rendre compte, non-seulement à la température de l’air, mais à toutes ses autres qualités réu-