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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/186

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c’est-à-dire, qu’ils ont un penchant remarquable à répéter les actes qu’ils ont exécutés une fois : ils les répètent d’autant plus facilement et d’autant mieux, qu’ils les ont exécutés plus souvent : enfin, ils les répètent aux mêmes heures, et dans le même ordre de succession, par rapport à d’autres mouvemens, que certaines analogies, ou la simple habitude a coordonnés avec ces actes, dans leur souvenir. Cette tendance se montre plus évidemment encore, dans les déterminations automatiques des animaux, que dans celles où le raisonnement a quelque part. Les fonctions purement physiques, et dont la conservation de la vie dépend plus spécialement, commencent et finissent toutes à des époques et dans des intervalles de temps déterminés : et si les périodes ne sont pas les mêmes pour tous les individus, l’exactitude des retours, toujours conforme dans chaque cas particulier, aux rapports établis entre le premier et le second acte qui constituent la fonction, entre le second et chacun des suivans, n’en démontre qu’avec plus d’évidence la généralité de la loi. Ainsi, quoique la faim, le besoin du sommeil, celui des différentes évacuations, &c., ne revien-