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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/187

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nent pas pour tous les individus aux mêmes heures, il est constant que, dans un genre de vie fixe et régulier, chacun d’eux les éprouve périodiquement. Cela se voit encore avec la même évidence, dans le rythme des fièvres d’accès, et dans la marche des maladies aiguës, où les forces qui restent à la nature, sont suffisantes pour en assujetir le cours à de constantes lois. Et c’est, comme nous l’avons dit si souvent, sur ce penchant physique à l’imitation, sur cette puissance de l’habitude, qu’est fondée toute celle de l’éducation, par conséquent, la perfectibilité, commune à toute nature sensible, et dont l’homme sur-tout, placé sur le globe, à la tête de la classe entière des animaux, paroît éminemment doué.

Mais l’empire des habitudes ne se borne pas à ces profondes et ineffaçables empreintes, qu’elles laissent chez chaque individu : elles sont encore, du moins en partie, susceptibles d’être transmises par la voie de la génération. Une plus grande aptitude à mettre en jeu certains organes, à leur faire produire certains mouvemens, à exécuter certaines fonctions ; en un mot, des facultés particulières, développées à un plus haut de-