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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/203

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disposant à son gré, de cet élément, comme de tous les autres moyens, la nature l’emploie, aussi bien qu’eux tous, avec une étonnante prodigalité.

Mais, au reste, la question de la variété des espèces dans le genre humain, est presqu’entièrement étrangère à celle de l’influence du climat sur le tempérament : l’une pourroit demeurer indécise, sans qu’il en rejaillît le moindre doute sur les preuves, dont la réalité de cette influence est appuyée ; et quoique les deux effets paraissent devoir être regardés comme dépendans des mêmes causes, ils sont loin d’être tellement inséparables, qu’ils ne puissent avoir lieu que simultanément.

L’influence du climat sur le tempérament, ou l’analogie générale des tempéramens avec les climats respectifs, est une pure question de fait extrêmement simple. Il s’agit donc de voir, dans l’histoire physiologique et médicale des divers peuples, si tous les pays présentent absolument les mêmes habitudes physiques chez les hommes sains et malades ; si, lorsque les circonstances qui constituent le climat, différent assez pour avoir des caractères distincts, ces habitudes ne