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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/206

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d’importantes modifications. Enfin, quelquefois le tempérament lui-même est susceptible de changer complètement de nature : il peut même arriver alors, qu’indécis originairement, il se place, par l’effet de certaines causes extérieures accidentelles, au nombre de ceux dont les caractères ont la plus forte empreinte. Observons en outre, que lorsque ces causes sont insuffisantes pour opérer d’une manière décisive sur les individus, elles n’en exercent pas moins une puissante influence sur les races : car des causes fixes et constantes, comme l’est en particulier le climat, agissent sans relâche, sur les générations successives, et toujours dans le même sens ; et les enfans recevant de leurs pères, les dispositions acquises, aussi bien que les dispositions originelles, il est impossible que les races échappent à cette influence de causes, qui s’exercent durant des espaces de temps illimités, quelque foible qu’on suppose leur action à chaque instant.

Mais, je le répète, les faits prononcent bien plus directement, sur toutes les questions de ce genre ; et les faits sont ici très-positifs et très-nombreux.

Nous avons vu qu’Hippocrate, en peignant