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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/229

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vateurs de tous les siècles ne les ont pas, en effet, attribuées unanimement à certains pays particuliers.

D’abord, il est bien reconnu que le scorbut, et toutes les dégénérations d’humeurs qui s’y rapportent, sont plus communs dans les régions humides et froides, sur les côtes des mers polaires, au sein des bois entrecoupés d’étangs et de marais, que dans les pays chauds ou tempérés, secs, découverts, arrosés d’eaux vives. Il est également reconnu que les bas-fonds, les terrains où l’argile retient les eaux près de la surface du sol, les lieux voisins des marais, ou dans les environs desquels pourrissent des matières végétales, amoncelées et mêlées avec quelques substances animales, fourmillent de fièvres intermittentes et rémittentes, qui se rapprochent les unes des autres, par différentes particularités de leur type, et qui sont plus ou moins graves, suivant le caractère de l’année, la saison, et les diverses circonstances relatives à l’individu.

Dans d’autres pays, au contraire, les fièvres intermittentes sont extrêmement rares : il en est même où quelques-uns des types de ces fièvres sont absolument ignorés ; par