Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa place. En effet, d’une part, il est peu de maladies très-marquées, dont les caractères ne se rapportent, plus ou moins, à ceux de quelque tempérament : de l’autre, l’extrême de tout tempérament quelconque est un état maladif ; de sorte que l’on voit souvent tour-à-tour, naître l’un de l’autre, la maladie et le tempérament. Mais de plus, l’influence du climat sur les dérangemens de l’économie animale, est trop notoire pour avoir besoin d’être prouvée en elle-même. Il est peu de personnes qui puissent ignorer que certaines maladies sont endémiques dans différens pays, et qui ne soient même convaincues que ces maladies y dépendent uniquement des circonstances locales : et dans tous ces cas particuliers, soit que la cause ait été déterminée, soit qu’elle reste encore incertaine, on l’attribue toujours à la nature du sol et au caractère des lieux. Ainsi donc, sans négliger entièrement le fond de la question, ce qui paroît ici le plus essentiel est d’examiner si les maladies dont l’influence sur l’état moral est incontestable et directe, ne sont pas du nombre de celles qui se trouvent, à leur tour, le plus soumises à l’influence du climat ; et si les meilleurs obser-