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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/240

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profondément, de manière à produire une suffocation graduelle de la vie, ou de plusieurs de ses plus importantes fonctions. Nous avons vu, dans un des Mémoires précédens, un exemple de la suffocation générale de la vie, causée par l’endurcissement du tissu cellulaire : je l’ai cité comme l’extrême d’un état qui s’offre souvent à l’observation, dans certains pays, mais que le célèbre Lorry note comme rare parmi nous. Or, les altérations qu’éprouvent alors les fonctions du cerveau, sont ordinairement proportionnées au degré de la maladie ; et même elles peuvent à peine être distinctement apperçues, tant que la maladie est encore dans son premier période, ou qu’elle reste à son premier degré. L’imbécillité des cretins ne dépend pas d’une autre cause : elle est évidemment l’effet d’un engorgement général du système lymphatique, et de l’altération des sympathies qui lient les fonctions de certains viscères du bas-ventre, à celles de tout le système cérébral. Mais quand les engorgemens lymphatiques se trouvent joints à des vices dans les matériaux même, ou dans le travail de l’ossification, quelquefois la compression que le volume augmenté