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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/336

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capable de braver presque tous les chocs extérieurs : elle résiste au morcellement de l’individu par le scalpel. Différens insectes infusoires, dépourvus de système cérébral, aussi bien que les polypes, supportent facilement des froids très-rigoureux, qui paroissent n’avoir sur eux d’autre effet que de les engourdir passagèrement dans les liquides glacés qui les contiennent. Quelques-uns peuvent éprouver, pendant plusieurs heures consécutives, des degrés très-forts de chaleur, sans en paroître aucunement affectés[1]. Les rotateurs de l’eau des toits peuvent rester pendant long-temps desséchés et réduits en une sorte de poussière. Dans cet état, ils bravent également le froid et le chaud : mais, quoiqu’assimilés à la matière la plus inerte, ils n’en conservent pas moins encore la faculté de reprendre la vie et le mouvement ; pour les ressusciter, il suffit de les arroser d’une certaine quantité d’eau.

J’ajouterai que les animaux, tout-à-la-fois les plus vivaces et les plus imparfaits par leur organisation, sont ceux chez qui la vie

  1. Ils supportent plus facilement encore la chaleur que le froid.