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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/385

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thie avec le cerveau, ne peuvent manquer d’influer sur ses fonctions ; le genre d’action qu’il éprouve de la part de ces organes, se rapportant toujours à leur manière de sentir, et à celle d’exécuter les mouvemens qui leur sont attribués par la nature. 3o. La direction des idées, et même leur nature, sont toujours, jusqu’à certain point, subordonnées aux penchans antérieurs ; et des classes nombreuses de jugemens dépendent uniquement des appétits.

En un mot, les opérations de l’organe pensant sont toutes nécessairement modifiées par les déterminations et les habitudes générales, ou particulières de l’instinct.

Et comment seroit-il possible, en effet, que les penchans, même les plus automatiques de l’instinct conservateur, n’influassent pas sur notre manière de considérer les objets, sur la direction de nos recherches à leur égard, sur les jugemens que nous en portons ? Comment les appétits et les répugnances relatifs aux alimens, n’auroient-ils aucune part, soit à la production, soit à la tournure d’une classe d’idées qui, sur-tout dans le premier âge, a certainement un degré remarquable d’importance ? Comment