Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’agiroient-ils pas encore sur l’ensemble des fonctions intellectuelles, en changeant, comme il est démontré qu’ils le font presque toujours, les rapports d’influence de l’estomac sur le cerveau ? Enfin, comment les habitudes de tout le système sensitif, celles des viscères, ou des autres organes principaux, et le caractère de leurs sympathies avec le centre cérébral, demeureroient-ils étrangers à cette chaîne de mouvemens coordonnés et délicats, qui s’opèrent dans son sein, pour la formation de la pensée ? Je n’entre point dans le développement de ces diverses considérations, ni de quelques autres qui s’y lient intimement : pour faire voir combien les unes et les autres sont concluantes, je crois suffisant de les indiquer. L’analyse détaillée et complète de l’état idéologique de l’enfant, avant que tous ses sens aient été mis simultanément en jeu, par les objets extérieurs, n’est pas un de ces sujets qu’on traite en passant : ce seroit celui d’un ouvrage qui manque, et qui, d’après les données ci-dessus, présente, peut-être maintenant, moins de difficultés.

Passons à la seconde proposition sur laquelle je dois encore quelques éclaircisse-