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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/464

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quelques-unes en particulier, est encore au nombre de ces vertus occultes, qui, par les ténèbres mystérieuses dont elles sont environnées, font les délices des visionnaires et des ignorans : et la manière dont cette influence peut changer l’ordre des mouvemens dans l’économie animale, tout-à-fait inexplicable, d’après l’opinion qui suppose différens principes distincts dans l’homme, n’en est devenue que plus facilement l’objet, ou la cause de nouvelles rêveries. Il seroit sans doute à désirer que Pinel, à qui l’idéologie devra presqu’autant que la médecine, eût dirigé ses recherches vers cet important problême. Puisqu’il ne l’a pas fait, je tâcherai, dans le Mémoire suivant, de poser la question en termes plus précis : et du simple raprochement des phénomènes dont les psychologistes ont tiré l’idée abstraite du moral, il résultera que, loin d’offrir rien de surnaturel, son influence sur le physique, ou sur l’état et sur les facultés des organes, rentre dans les lois communes de l’organisation vivante et du système de ses fonctions.