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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/480

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de nouvelles liaisons, relatives aux impressions qui leur sont exclusivement propres, ou à celles qui, venues du dehors, sont combinées avec elles par réminiscence. De-là, s’ensuit un nouveau mode d’influence de leurs extrémités sensibles sur le centre cérébral commun. Ainsi, par exemple, les spasmes des intestins, ceux du diaphragme et de toute la région épigastrique, la plénitude des vaisseaux de la veine-porte, ou les angoisses d’une digestion pénible enfantent d’autres images dans le cerveau, pendant le sommeil, que pendant la veille : et la manière dont l’état de sommeil occasionne ces images, ressemble parfaitement, comme on va le voir, à celle dont se produisent les fantômes propres au délire et à la folie, dans les affections maladives de différens organes intérieurs.

Mais, en outre, cette prédominance d’un ordre particulier d’impressions ou de fonctions, qu’on a regardée avec raison, comme formant le trait caractéristique d’une classe entière d’aliénations mentales, s’observe également, et pendant le sommeil, et dans le cours de différentes maladies, et même dans quelques états particuliers, qui s’éloi-