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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/517

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dominant, dépend sur-tout de deux circonstances particulières : je veux dire du degré de sa sensibilité propre, et de l’importance de ses fonctions.

La vive sensibilité d’un organe peut être due au grand nombre de nerfs qui l’animent. Les parois de l’estomac, et la superficie de la peau, sur-tout à la paume des mains et à la plante des pieds, également douées d’un tact particulier, si délicat et si fin, sont tapissées par-tout d’épanouissement nerveux ; et le tissu cellulaire, qui paroît n’en recevoir aucun, paroît aussi tout-à-fait incapable de sentir, du moins dans son état naturel.

Mais les choses ne se passent pas toujours ainsi. Les muscles qui reçoivent proportionnellement beaucoup de nerfs, sont très-obscurément sensibles ; et les testicules qui n’en reçoivent que peu le sont excessivement.

Ce n’est donc point toujours par l’anatomie, qu’on peut reconnoître et déterminer le degré de sensibilité relative des organes ; c’est uniquement par l’observation.

Or, l’observation nous prouve que l’organe extérieur dont nous venons de parler, et dont certaines parties sont chargées de recueillir les sensations du tact, non-seulement agit,