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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/524

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transmet aux organes de la génération, des séries non interrompues d’impressions agréables, qui les tiennent eux-mêmes dans un état d’excitation habituelle. Quelques-unes de ses maladies peuvent également provoquer d’une manière directe, l’action de ces mêmes organes : seulement, ce n’est plus alors l’agréable provocation du plaisir : c’est le plus ordinairement, une irritation douloureuse ; ce sont des désirs furieux et sans volupté. Quelquefois même le cuisant prurit qu’éprouve la peau, se communique à tout le système nerveux, intervertit toutes les fonctions cérébrales, et produit les plus singulières erreurs de l’imagination et des penchans.

Dans les deux Mémoires sur les âges et sur les sexes nous avons déjà vu combien l’action des organes de la génération sur ceux de la pensée, est étendue et puissante ; nous avons vu, non-seulement qu’une classe entière d’idées et d’affections est exclusivement due au développement des premiers ; nous avons en outre, reconnu que leur énergie, réglée par la modération des habitudes, est le principe fécond des plus grandes pensées, des sentimens les plus élevés et les plus généreux.