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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/525

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Mais ces organes, sans lesquels le système musculaire ne peut acquérir, ni conserver sa vigueur, réagissent sur toutes les parties de l’épigastre ; comme nous avons dit que toutes ces parties, et notamment l’estomac, agissent sur eux. Les impressions vivifiantes des désirs de l’amour, sont vivement ressenties par le cardia, ou l’orifice supérieur de ce dernier, et par le diaphragme : l’un et l’autre ne partagent pas moins fidèlement, l’état de langueur où l’abus des plaisirs fait tomber les organes de la génération. Qui pourroit, enfin, mettre en doute que ceux-ci se trouvent liés par d’étroites sympathies avec l’organe extérieur, lorsqu’on voit les divers changemens dont ils sont susceptibles, déterminer, arrêter, ou modifier directement la croissance des poils qui naissent et végètent dans son tissu ; et, d’un autre côté, les désirs de l’amour augmenter si puissamment l’insensible transpiration, qu’un très-grave et très-savant médecin croyoit pouvoir les regarder comme le meilleur diaphorétique connu ?

§. vii.

Mais cette grande influence de certains organes sur d’autres, n’est pas, sans doute,