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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/526

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uniquement due au degré de leur sensibilité : l’importance de leurs fonctions est une autre circonstance que l’on doit considérer comme y concourant pour une grande part. L’observation ne laisse aucun doute sur ce point. Le foie, la rate, le poumon, quoique naturellement peu sensibles, ne laissent pas d’exercer une influence très-étendue sur plusieurs autres organes, ou même sur le système tout entier. C’est donc à la nature du rôle qui leur est attribué dans l’économie animale, qu’il faut imputer cette puissance d’action sympathique, dont sembloit devoir les priver leur faible aptitude à sentir. Nous ne connoissons point au juste, les vraies fonctions de la rate : mais on doit penser qu’elles ont une assez grande importance, en observant que ses maladies peuvent souvent troubler l’action de différens viscères abdominaux, et porter les plus grands désordres dans tout le système nerveux. On sait que le foie filtre un dissolvant nécessaire au complément de la digestion intestinale, et dont l’action stimulante sur tout l’appareil circulatoire et sur les fibres musculaires, leur imprime un degré remarquable d’énergie. Quant au poumon, soit par son action directe sur la circulation