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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/555

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recte. D’ailleurs, ce sont uniquement ici, les absorbans externes, dont les fonctions paroissent jouir accidentellement d’un plus grand degré d’activité : tous les autres sont, au contraire, plongés dans la plus profonde langueur.

La douceur du climat, la sérénité du ciel, la légèreté des eaux, la constance dans la température et dans la pureté de l’atmosphère, développent la sensibilité des extrémités nerveuses, et produisent l’aisance des mouvemens. À ces circonstances physiques réunies, appartiennent donc particulièrement les habitudes des organes, désignées sous le nom de tempérament sanguin. Une chaleur vive, des changemens brusques dans l’état de l’air, une grande diversité dans le caractère des objets environnans, contribuent puissamment à produire le tempérament appelé bilieux. Le mélancolique paraît propre à des pays chauds, mais où les alternatives de température sont habituelles ; dont l’air est chargé d’exhalaisons, et les eaux dures et crues, c’est-à-dire, saturées de sels peu solubles, ou de principes terreux. Une température douce et jointe à toutes les autres circonstances heureuses, mais