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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/558

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§. iv.

La puissance du climat paroîtra bien plus étendue, si l’on observe que celle du régime en dépend à plusieurs égards. En effet, c’est le climat qui détermine la nature des alimens et des boissons ; il modifie l’air qu’on respire ; il impose le plus grand nombre des habitudes de la vie ; il invite plus particulièrement à certains travaux. L’action du régime ne peut donc être séparée que par abstraction, de celle du climat : ces deux causes agissent ordinairement de concert ; et les changemens les plus profonds et les plus durables que l’économie animale soit susceptible d’éprouver, leur sont presque toujours dus en commun.

Ainsi, l’effet des alimens et des boissons sur les habitudes organiques, semble ne pouvoir être complet, que lorsqu’il est fortifié par celui du climat. Nous avons cependant observé, dans un autre Mémoire, que les habitans de pays très-voisins, et dont plusieurs circonstances physiques se ressemblent beaucoup, offrent les plus frappantes différences de tempérament et de constitution : et nous avons reconnu que de bonnes