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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/559

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ou de mauvaises eaux, des alimens fins ou grossiers, et l’usage ou la privation du vin, peuvent alors en être regardés comme la principale cause. Les Turcs habitent le même pays que les anciens Grecs ; peut-on néanmoins appercevoir le moindre trait de ressemblance entre ces corps massifs, ces tempéramens immobiles, et les constitutions que nous ont dépeintes Hippocrate et les autres médecins ses compatriotes ? et les races des Grecs modernes, quoique mêlées par-tout avec celles de leurs stupides oppresseurs, n’en diffèrent-elles pas encore essentiellement à tous égards ? Les empreintes durables que laisse dans le système, l’action répétée de l’opium et des autres narcotiques, paroissent sur-tout établir de notables différences entre les peuples qui les emploient journellement, et ceux qui les réservent pour le traitement des maladies, ou qui ne les connoissent même pas.

On peut admettre, en général, que l’usage du vin, joint à des alimens, tout ensemble nourrissans et légers, rapproche, à la longue, les tempéramens du sanguin ; que les alimens grossiers, mais nourrissans, tendent à faire prédominer les forces musculaires ; que