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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/603

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toutes les fonctions : il ne se rencontre jamais dans la nature.

On verra dans le douzième Mémoire, combien les habitudes peuvent modifier ces tempéramens natifs ; et parmi ces habitudes, comprenez les profondes empreintes imprimées aux races elles-mêmes, et transmises par la génération.

CONCLUSION.

Il seroit donc possible, par un système d’hygiène réellement digne de ce nom, et vraiment philosophique, d’améliorer le sort de la race humaine. L’étendue et la délicatesse singulière de la sensibilité de l’homme, en fournissent tous les moyens ; et nous ne saurions travailler trop assidûment à y réussir.

SEPTIÈME MÉMOIRE.
De l’influence des maladies sur la formation des idées et des affections morales.
INTRODUCTION.
§. I.

L’existence physique et morale de l’univers, quelle qu’en soit la cause première, tend vers une direction constante et déterminée, malgré l’influence des causes passagères qui la dérangent ; et l’homme, en se conformant à cette direction suprême et innée, au lieu de s’unir aux causes perturbatrices, au nombre desquelles il ne se range que trop souvent, sur-tout dans l’ordre moral, peut devenir, dans ses propres