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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/605

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par excès, ou par défaut, ou par perturbation générale, ou par mauvaise distribution de son action.

Tous ces dérangemens peuvent être idio-pathiques, ou sympathiques : et dans toutes ces circonstances, diverses, les effets sont différens.

§. V.

Par exemple, quand les affections nerveuses sont l’effet de la foiblesse de l’estomac et d’un excès de sensibilité dans son orifice supérieur, on remarque une grande énervation des muscles ; il s’ensuit une grande langueur dans les opérations intellectuelles, et sonvent une si excessive mobilité, qu’elle produit une succession de petites joies et de petits chagrins, qui va jusqu’à la puérilité.

Lorsque ces affections viennent des organes de la génération, elles produisent plus souvent l’exaltation, les extases. On en a vu les effets dans le Mémoire sur les sexes.

Quand elles ont pour origine les viscères hypocondriaques, il en résulte des passions tristes et craintives ; un caractère d’opiniâtreté et de persistance qui peut aller jusqu’à la démence. Voyez les Mémoires sur les âges et les tempéramens.

Il est à observer seulement que les effets des dérangemens par excès de sensibilité, se confondent avec ceux par irrégularité des fonctions. Car, quand il y a excès dans une partie, il y a perturbation dans l’ensemble.