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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/67

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nécessaire pour élever le ton de tous les organes, au degré qu’exige la température et le ressort de l’air. Dans les pays chauds, il faut, au contraire, diminuer la reproduction de la chaleur, ménager la faiblesse de l’estomac, qu’énervent puissamment l’excitation non interrompue de l’organe extérieur, et l’excessive transpiration ; il faut prévenir les dégénérations putrides, auxquelles les viandes et les poissons ont beaucoup plus de tendance que les herbages, les fruits, les amandes, ou les grains. Cependant les hommes qui, dans ces derniers climats, usent modérément de substances animales, sont beaucoup plus forts que ceux qui n’en usent point du tout : et, pourvu qu’ils prennent d’ailleurs les précautions diététiques convenables, ils sont, non-seulement plus capables de supporter des travaux soutenus, mais ils sont, en outre, beaucoup plus sains ; ils se dérobent plus facilement au danger de cette vieillesse précoce qu’une excessive irritabilité produit si souvent dans ces mêmes climats. Or, cette irritabilité doit être regardée comme directement dépendante de la foiblesse musculaire habituelle : d’où il suit que certains excès ont pour cause véritable, la foiblesse et