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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/98

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faites, soit par l’intermède de l’eau, soit par celui des liqueurs fermentées, ou des esprits ardens, et dont l’usage est généralement établi chez différens peuples.

Il y a long-temps qu’Hippocrate avoit remarqué la grande influence des eaux, sur les fonctions, de l’économie animale, et l’influence directe de ces fonctions, sur les habitudes de l’intelligence, sur les affections, sur les penchans. Les eaux saumâtres, chargées de dissolutions végétales putrides, de substances terreuses, ou d’une quantité considérable de sulfate de chaux, agissent d’une manière très-pernicieuse, sur l’estomac et sur tous les autres organes de la digestion. Leur usage produit différentes espèces de maladies, tant aiguës, que chroniques, toutes accompagnées d’un état d’atonie remarquable, et d’une grande débilité du système nerveux. Or, cette atonie, ou cette débilité, se caractérise à son tour, par des affections vaporeuses désolantes, qui tiennent l’esprit dans un état continuel d’agitation et d’abattement ; ou par l’anéantissement presqu’absolu des fonctions, par un véritable état d’imbécillité. Les eaux dites dures et crues, c’est-à-dire, celles qui tiennent une très-