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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/99

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quantité de sulfate de chaux en dissolution, et une quantité proportionnelle moindre d’oxigène[1], ou plutôt d’air atmosphérique, font passer rapidement l’énervation funeste de l’estomac et des entrailles, à tout le système des glandes et des vaisseaux absorbans : elles engorgent les glandes, dénaturent la lymphe et gênent les différentes absorptions. De l’engorgement des glandes et de l’altération de la lymphe, naissent des maladies, dont l’effet est quelquefois, je l’avoue, d’augmenter l’activité du cerveau, mais plus souvent, de l’obstruer lui-même ; maladies qui peuvent finir par lui laisser à peine ce foible degré d’action, indispensable pour entretenir les mouvemens vitaux. De la gêne des différentes absorptions, s’ensuivent encore de nouvelles altérations des organes et des facultés, qui tendent toutes à

  1. La quantité proportionnelle d’oxigène, qui entre dans la combinaison de l’eau, est à-peu-près de 85 parties sur 15 d’hydrogène ; c’est-à-dire, presque de . Mais dans certaines circonstances, l’eau comme l’air, peut dissoudre une quantité additionnelle de l’un ou de l’autre de ses principes constituans.

    Une plus grande quantité d’oxigène rend, en général, l’eau pesante et difficile à digérer.