Aller au contenu

Page:Cahier - Quelque six mille proverbes, 1856.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
  1. Si la cuisine n’est pas un art dans les campagnes, la pharmacie n’y est pas une science.
  2. Nul n’a si peur des revenants que qui ne croit pas aux esprits.
  3. Plus le méchant est riche, puissant et honoré, plus l’extinction de sa race est assurée.
  4. Plus les repentirs sont prompts, plus ils en épargnent d’inutiles.
  5. Il en est du génie, du talent et de la science, comme de la vertu : plus ils attirent les regards, plus ils menacent ruine.
  6. Qui se craint lui-même, n’a plus rien à craindre.
  7. L’usage du monde conduit à la défiance,
    La défiance mène aux soupçons,
    Les soupçons mènent à la finesse,
    La finesse à la méchanceté,
    Et la méchanceté à tout.
  8. Il faut être bien sage ou bien borné pour ne rien changer à ses pensées.
  9. La lance la plus émoussée, est celle dont la poignée est rompue.
  10. Un jour en vaut trois pour qui fait chaque chose en son temps.
  11. Les âmes peuvent être plus nobles que le sang ; témoin l’esclave qui disait : « J’étoufferais mon fils sur-le-champ, si je soupçonnais qu’il dût ressembler un instant à mon maître. »
  12. Qui s’endort en médisant, se réveille calomnié.
  13. Il faut croire ses domestiques, et ne pas les écouter.
  14. Qui connaît son cœur, se défie de ses yeux.