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Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/139

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l’argent suite


sacrée mais une guerre de vocation, et de vocation propre, une guerre à elle personnellement et formellement commandée. Et pourtant ces gens-là priaient mieux que nous. Mais quand ils avaient prié ils bouclaient leur ceinturon, pour le couronnement même de leur prière et aussi obéissant ainsi à la loi de travail.

§. — C’est dire que plus une bataille militaire est belle, militairement belle, plus elle est apparentée aux batailles de Jeanne d’Arc. Celui qui défend la France est toujours celui qui défend le royaume de France. Celui qui ne rend pas une place peut être tant républicain qu’il voudra et tant laïque qu’il voudra. J’accorde même qu’il soit libre-penseur. Il n’en sera pas moins petit-cousin de Jeanne d’Arc. Et celui qui rend une place ne sera jamais qu’un salaud, quand même il serait marguillier de sa paroisse. (Et quand même il aurait toutes les vertus. Et puis on s’en fout, de ses vertus. Ce que l’on demande à l’homme de guerre, ce n’est pas des vertus. Et ce que Jeanne d’Arc demandait à ses hommes, ce n’était pas des vertus, c’était une vie chrétienne. Et c’est infiniment autre chose. La morale a été inventée par les malingres. Et la vie chrétienne a été inventée par Jésus-Christ). Et alors, dans ce cas, il est deux fois haïssable, deux fois exécrable, deux fois méprisable, comme faux Français et comme faux chrétien. Et au contraire Valmy et Jemmapes sont les droites filiales de Patay. Elles n’en sont pas seulement les filiales temporelles, ce qui est de toute évidence, elles en sont aussi les filiales et presque les filleules

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