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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/118

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L’ÉGOÏSME,

POLIDOR.

À l’autre.

Madame FLORIMON, à son mari.

À l’autre.Y pensez-vous ! eh, que voulez-vous faire ?

FLORIMON.

Moi ? rien, si je pouvois.

Madame FLORIMON.

Moi ? rien, si je pouvois.Pourquoi donc !

FLORIMON.

Moi ? rien, si je pouvois.Pourquoi donc ! C’est mon frère.
Qui prétend que je dois… aller… courir… venir…
Ô Dieux, quelle fatigue !

(Il retombe sur son fauteuil.)
MADAME FLORIMON.

Ô Dieux, quelle fatigue ! Il vous fera mourir.
(À Polidor.)
De vos bontés pour nous c’est une preuve claire :
Fatiguer mon mari, lui qui ne peut rien faire !…

FLORIMON.

Vraiment non.

(Il s’endort peu-à-peu.)
Madame FLORIMON.

Vraiment non.Me réduire à ne faire plus rien,
Moi ? vraiment, tout ici s’en trouveroit très-bien !
Témoin le Chevalier & sa triste aventure.
Je le délivrerai.

POLIDOR.

Je le délivrerai.Vous, ma sœur ?

Madame FLORIMON.

Je le délivrerai.Vous, ma sœur ? J’en suis sûre.

(Avec un peu de bavardage.)