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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/3

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PRÉFACE.


« Voici la cinquiéme Comédie que j’ose faire paroître sur la Scéne Françoise[1]. La première étoit intitulée la Présomption à la Mode. » J’y peignois un Présomptueux qui arrivoit à Paris avec la double certitude de faire sa fortune & sa réputation, par sa figure & par ses ouvrages. Le Public crut voir en moi la moitié des travers de mon Héros. Il trouva téméraire qu’un jeune homme débutât par une Comédie en cinq Actes & de caractère. Cette Pièce, qui avoit eu le plus grand succès dans les lectures particulières, éprouva un sort contraire à la représentation. On publia que les Vers étoient assez bien tournés, les Scènes assez bien vues, mais que l’Auteur ignoroit absolument l’art de faire un plan. Je cherchai dans mon cher Plaute, si peu connu des Auteurs qui le dédaignent, un prétexte pour intriguer une Pièce, dans l’ancien genre. Je trouvai dans le Soldat Fanfaron deux Scènes échap-

  1. Préface du Mariage Interrompu.