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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/48

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L’ÉGOÏSME,


Scène III

MARTON, CONSTANCE ;
Elles sont quelque temps sans parler.
MARTON, à part.

Oui, oui… Serviteur. Viens.Elle ne me dit rien…
(En soupirant bien fort.)
Ah !

CONSTANCE.

Ah ! Tu soupires ?

MARTON.

Ah ! Tu soupires ? Oui ; pour nouer l’entretien. —
Mon Maître vous a dit à son heure dernière
Qu’en ces lieux Polidor vous tiendroit lieu de père.
Il arrive aujourd’hui : nous saurons…

CONSTANCE, comme voulant laisser échapper un secret.

Il arrive aujourd’hui : nous saurons…Ah, Marton !

MARTON, d’un ton engageant.

Courage ; quatre mots encore sur ce ton,
Je suis au fait. Allons.

CONSTANCE, avec une tendre langueur.

Je suis au fait. Allons.Gardes-toi de surprendre
Un secret…

MARTON.

Un secret…Je le sais, vous avez le cœur tendre…