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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/55

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COMÉDIE

DURAND.

Oui, pour me faire avoir…

LE CHEVALIER.

Oui, pour me faire avoir…Volons vers Philémon ;
Il peut servir mes feux.

(Il sort.)

Scène VIII

DURAND, seul, comme anéanti.

Il peut servir mes feux.Il ne veut pas m’entendre…
(Avec emphase.)
Accourez le confondre, ô divin Alexandre,
Qui pensiez tout devoir à votre Instituteur,
Et qui de ses leçons vous faisiez tant d’honneur,
Que vous les préfériez aux lauriers de Bellone ! —
Aussi la pension d’Aristote étoit bonne.
Et moi rien ; puis l’on dit que je me plains toujours !
Quand tout l’Univers rêve armes, fortune, amours,
Ne puis-je m’occuper du bonheur de ma vie ?
Chacun pour soi. Mais tel m’accuse de manie,
Qui, mendiant le prix de quelque lâcheté,
Des Grands, des Parvenus tour à tour rebuté,
Leur a rendu vingt ans sa présence importune,
Et dans leur anti-chambre attendroit la fortune,
S’il n’avoit emprunté, pour la saisir enfin,
Les aîles de Mercure, ou les rets de Vulcain.