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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/56

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L’ÉGOÏSME,


Scène IX

DURAND, PHILEMON.
PHILEMON, haut à la cantonade.

Certain de mon secours, rassurez-vous, mon frere :
J’aime à vous voir brûler d’une flamme sincere,
Pour couronner vos vœux je n’épargnerai rien.
(En avançant sur la scène.)
Reste à voir maintenant si Constance a du bien.

(Légèrement.)
En ce cas, comme vous, je brûle pour ses charmes,

J’adore ses vertus, &, mettant bas les armes,
Je déclame tout haut contre le célibat.
Bon, j’apperçois Durand.

DURAND, à part.

Bon, j’apperçois Durand.Voilà mon autre ingrat.
(Avec une satisfaction intérieure.)
J’ai remis à Clermon le soin de ma vengeance :
Il est déjà parti.

PHILEMON, à part, en l’examinant.

Il est déjà parti.Nous sommes mal, je pense.
Oh, ma foi, qu’il s’arrange ! il me faut un Prôneur :
C’est lui que je choisis, je lui fais cet honneur.
(Haut.)
Ah, le petit cruel ! comment donc, il m’évite ?
Qu’est-ce, mon bon ami, vous me fuyez !

DURAND.

Qu’est-ce, mon bon ami, vous me fuyez ! Bien vîte :