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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/78

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L’ÉGOÏSME,

J’ai d’un œil attentif observé mes neveux,
Et ce soir votre main est au plus vertueux.

(Il l’accompagne, & revient au devant de Philemon.)

Scène V

POLIDOR, PHILEMON.
POLIDOR.

Sois heureux, mon ami, je te donne Constance ;
Elle est digne de toi ; mérite, esprit, naissance…

PHILEMON, à part.

Je suis trop bien instruit pour être son époux.

POLIDOR.

Tu balances, je crois ?

PHILEMON.

Tu balances, je crois ? Ce lien, quoique doux…

POLIDOR.

Sais-tu que je dois tout à son malheureux père ?

PHILEMON.

Soit ; mais je dois aussi quelque chose à mon frère.
Je ne puis ignorer que Constance lui plaît.
Souffrirai-je d’ailleurs que mon propre intérêt,
Au bonheur de mon frère oppose une barriere ?
Un cadet a besoin d’une riche héritière.

POLIDOR.

Constance n’a rien…

PHILEMON, à part.

Constance n’a rien…Bon.