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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/87

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COMÉDIE

CLERMON.

Clermon est bon enfant.C’est trop de complaisance.

POLIDOR.

Oui, mais il croit toujours le mal de préférence.

CLERMON, à part.

Je vois qu’il croit le bien encor plus aisément,
Et je tremble pour lui.

PHILEMON.

Et je tremble pour lui.Revenons à Durand.
L’aveu seul de ses torts mérite récompense.

DURAND, avec le plus grand repentir.

Je cherchois à lui nuire : un présent d’importance…

PHILEMON.
(À demi-voix.)
Paix. Songez qu’au secret tout doit vous engager.
POLIDOR.

Eh, voilà, mon ami, comme il faut obliger !
Je l’admire : chez lui je découvre sans cesse
Quelque trait lumineux de vertu, de sagesse.

DURAND.

Voilà les fruits heureux de l’éducation.

POLIDOR, à Clermon & Durand.

Laissez-nous.

CLERMON, se retirant avec inquiétude.

Laissez-nous.Je m’y perds.

DURAND, à part, prenant tout-à-coup un air gai.

Laissez-nous.Je m’y perds.J’aurai ma pension.

(Il sort.)