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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/90

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L’ÉGOÏSME,

Et mettant à profit & la soif & la faim,
Sur la cherté qu’il cause il calcule son gain ; —
Chez Thémis, ses arrêts, dictés par l’opulence,
Changent en trébuchet la divine balance. —
À la suite des camps, le bonheur de l’État,
La gloire de son Prince, & les jours du soldat,
Rien… L’indignation fait place à la prudence !
Mes portraits déplairoient par trop de ressemblance.
Juge, & frémis sur-tout de l’horreur du tableau ;
Je peindrois des humains la honte & le fléau.

PHILEMON.

Quel monstre ! J’ignorois jusqu’à son existence.

POLIDOR.

Tant mieux, mon cher ami ; garde ton ignorance.
Viens partager nos biens, viens signer ton contrat :
De Constance assurons le bonheur & l’état.

Fin du troisiéme Acte.