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Page:Caillaud - Normandie, Poitou et Canada français, 1945.pdf/13

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jourd’hui, est-il cependant concevable, si l’on tient compte de l’atavisme, — et ne doit-on pas en tenir compte ? — que seules les influences héréditaires de ses ancêtres normands, absorbant ou annihilant toutes les autres, lui aient été transmises de génération en génération ? est-il imaginable que ses réactions, son comportement, ses inclinations, sa tournure d’esprit, en un mot les divers éléments constitutifs des traits de sa physionomie morale ne reflètent en rien des origines poitevines, et que se soit montré réfractaire à toute transmission atavique le sang qu’ont apporté en si grande abondance sur les rives du Saint-Laurent les aïeux venus, au XVIIe siècle, des quatre provinces-sœurs du Centre-Ouest de la France ?

En ce qui concerne la question de la transmission des caractères ethniques par hérédité, on peut se demander si, d’une manière générale, on associe, autant qu’il conviendrait, la biologie à l’histoire et si les tenants de cette science récente, ou du moins en plein renouveau, qu’est la génétique ne devraient pas avoir davantage leur mot à dire dans l’étude de certains problèmes d’ordre historique.

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Quoi qu’il en soit, les Canadiens français se proclament, — et ils ont raison de le faire, — les