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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/114

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APPARITIONS

au Démon ; mais il eſt aſſez croyable qu’il a inſpiré à Hocque le pernicieux deſſein d’uſer d’une drogue dangereuſe que ce malheureux ſçavoit compoſer, ou dont le malin Eſprit lui a découvert la compoſition.

M. de S. André continue, & dit que la mort de Hocque n’a rien qu’on doive attribuer au Démon ; c’eſt, dit-il, un effet purement naturel, qui ne peut avoir d’autres cauſes que les eſprits venimeux qui ſont ſortis de la gogue dans le tems qu’elle a été levée, & qui ont été emportés vers le malfaiteur par ceux qui étoient ſortis de ſon corps, lorſqu’il la préparoit, & qu’il la mettoit en terre, leſquels y étoient reſtés, & s’y étoient conſervés de ſorte qu’il ne s’en étoit fait aucune diſſipation.

Ces eſprits ſortis du corps de Hocque ſe trouvant alors en liberté, ſont retournés vers le lieu de leur origine, & ont entraîné avec eux les parties les plus malignes & les plus corroſives de la charge (ou gogue) qui ont agi ſur le corps de ce Berger, comme elles faiſoient ſur ceux des animaux qui la flairoient. Il confirme ce qu’il vient de dire par l’exemple de la poudre de ſympathie, qui agit ſur le corps de celui qui eſt bleſſé