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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/121

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DES ESPRITS.

étudioient l’Aſtronomie, & qui étoient verſés dans les choſes divines & ſurnaturelles, ſinon en parlant des Mages qui vinrent adorer J. C. à Béthleem[1]. Par tout ailleurs l’Ecriture condamne & déteſte la Magie & les Magiciens[2] : elle ordonne de les mettre à mort ; elle défend ſéverement aux Hébreux de les conſulter ; elle parle avec déteſtation de Simon & d’Elymas, Magiciens connus dans les Actes des Apôtres[3] ; & des Magiciens de Pharaon, qui contrefirent par leurs preſtiges les vrais miracles de Moïſe. Il y a beaucoup d’apparence que les Iſraëlites avoient pris dans l’Egypte où ils étoient, l’habitude de conſulter ces ſortes de gens, puiſque Moïſe leur défend en tant d’endroits, & avec tant de ſévérité de les écouter, & de prendre confiance en leurs prédictions.

Le Chevalier Marsham montre fort bien que l’Ecole de Magie parmi les Egyptiens eſt la plus ancienne qui ſoit connue dans le monde ; que c’eſt de là qu’elle s’eſt répandue parmi les Chaldéens, les Babyloniens, les Grecs & les Perſes. S. Paul nous apprend, que Jannès

  1. Matth. iij. I. 7. 36.
  2. Levit. xix. 31. xx.
  3. Act. viij. 9. Act. xiij. 8.