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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/123

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DES ESPRITS.

au peuple du Seigneur, & dans la prédiction qu’il fit de la venue du Meſſie ; mais on doit auſſi reconnoître l’extrême corruption de ſon cœur, ſon avarice, & de quoi il étoit capable, ſi Dieu lui eût permis de ſuivre ſa mauvaiſe inclination, & l’inſpiration du mauvais Eſprit.

Diodore de Sicile[1] ſur la tradition des Egyptiens, dit que les Chaldéens qui demeuroient à Babylone & dans la Babylonie, étoient une eſpece de Colonie des Egyptiens, & que c’eſt de ces derniers que les Sages ou les Mages de Babylone ont appris l’Aſtrologie qui les a rendus ſi célebres.

Nous voyons dans Ezéchiel[2] le Roi de Babylone marchant contre ſes ennemis à la tête de ſon armée, s’arrêter ſur un chemin fourchu, & mêler les fleches, pour ſçavoir par l’art magique & par le mouvement de ces fleches quel chemin il doit prendre : Stetit Rex Babylonis in bivio, in capite duarum viarum, divinationem quœrens, commiſcens ſagittas : interrogavit idola. Dans les Anciens cette maniere de conſulter le Démon par les baguettes eſt connue : les Grecs la nomment Rhabdomanteia.

  1. Diodor. Sicil. lib. I. pag. 5.
  2. Ezech. xxj. 21.