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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/128

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APPARITIONS

Magicien, & du Magicien Elymas connu dans les Actes des Apôtres[1]. Pindare[2] dit que le Centaure Chiron guériſſoit pluſieurs enchantemens. Quand on dit qu’Orphée tira de l’Enfer ſa femme Euridice, qui étoit morte de la morſure d’un ſerpent, cela veut dire ſimplement, qu’il la guérit par la force de ſes charmes[3]. Les Poëtes ont employé des vers magiques pour ſe faire aimer, & ils les ont enſeignés aux autres pour le même effet ; on les peut voir dans Théocrite, dans Catulle, dans Virgile. Théophraſte aſſure, qu’il y a des vers magiques qui guériſſent la Sciatique. Caton en rapporte quelques-uns contre les luxations[4]. Varron reconnoît qu’il y en a contre la goutte.

Les livres ſacrés rendent témoignage que les Enchanteurs ont le ſecret d’endormir les ſerpens & de les charmer, enſorte qu’ils ne peuvent plus ni mordre, ni cauſer aucun mal[5]. Le Crocodile, cet animal ſi terrible, craint juſqu’à l’odeur & la voix des Tentyriens[6]. Job

parlant du Léviathan que nous croyons

  1. Act. 2 iij. 8.
  2. Pind. od. iv.
  3. Plin. l. 28.
  4. Cato, de reruſtic. c. 160.
  5. Pſalm. lvij. Jerem. vij. 17. Eccleſ, x. II.
  6. Plin, lib. 8. c. 50.