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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/291

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DES ESPRITS

voit de femme de chambre, & qui la portoit à beaucoup de déſordres ſecrets, & à traiter inhumainement ſes Sujets. Dieu lui fit la grace de reconnoître ſa faute, & d’en faire pénitence, par l’interceſſion de S. François d’Aſſiſe & de S. Antoine de Padoue, en qui elle avoit toujours eu une dévotion particuliere.

Cardan parle d’un Démon barbu de Niphus, qui lui faiſoit des leçons de Philoſophie.

Agrippa avoit un Démon qui le ſervoit en forme de chien. Ce chien, dit Paul-Jove, voyant ſon maître prêt à expirer, ſe précipita dans le Rhône.

On parle beaucoup de certains Eſprits[1] qu’on tient enfermés dans certains anneaux que l’on achete, que l’on vend, que l’on troque. On parle auſſi d’un anneau de criſtal, dans lequel le Démon faiſoit voir ce que l’on déſiroit.

On vante ces miroirs enchantés[2] où des enfans voient la figure d’un voleur que l’on cherche : d’autres le verront dans leurs ongles ; ce qui ne peut être que preſtiges diaboliques.

Le Loyer raconte[3] que dans le tems

  1. Le Loyer, pag. 474.
  2. Idem, liv. 2. p. 258.
  3. Idem, pag. 550. & ſuiv.