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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/302

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APPARITIONS

petit volume, qui étoit préciſément celui qu’il cherchoit : il l’ouvre, & y lit dix ou douze vers Grecs, qui levoient abſolument la difficulté qui l’avoit arrêté ſi longtems ; il s’éveille, & met ſur le papier les vers qu’il a vûs à Stockholm. Le lendemain il écrit à M. Descartes qui étoit alors en Suede, & le prie de voir dans tel endroit & dans un tel tremeau de la Bibliothéque, ſi le livre dont il lui envoie la deſcription s’y trouve, & ſi les vers Grecs qu’il lui envoie s’y liſent.

M. Descartes lui répondit, qu’il avoit trouvé le livre en queſtion, & les vers qu’il lui avoit envoyés à l’endroit par lui indiqué ; qu’un de ſes amis lui avoit promis un exemplaire de cet ouvrage ; & qu’il le lui enverroit par la premiere commodité.

Nous avons déja dit un mot de l’Eſprit ou du Génie familier de Socrate, qui l’empêchoit de faire certaines choſes, mais ne le portoit pas à en faire d’autres. On aſſure[1] qu’après la défaite de l’armée Athénienne commandée par le Général Lachès, Socrate fuyant comme les autres avec ce Général Athénien, & étant arrivé à un lieu où aboutiſſoient pluſieurs

  1. Cicero, de Divinat. lib. I.