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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/353

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DES ESPRITS

Terque ſenem flammâ, ter aquâ,
ter ſulphure luſtrat
.

Et ailleurs il ajoute des œufs :

Adveniat quæ luſtret anus lectumque
locumque
,
Deferat & tremulâ ſulphur & ova
manu
.

On rapporte à ceci l’exemple de l’Archange Raphaël[1], qui chaſſa le Démon Aſmodée de la chambre de Sara par l’odeur du fiel d’un poiſſon qu’il fit brûler ſur le feu. Mais l’exemple de Raphaël ne doit pas être mis en parallele avec les ſuperſtitieuſes cérémonies des Magiciens, dont les Payens mêmes ſe font raillés : ſi elles avoient eu quelque puiſſance, ce n’auroit été que par l’opération du Démon avec la permiſſion de Dieu ; au lieu que ce qui eſt dit de l’Archange Raphaël, eſt certainement l’ouvrage d’un bon Eſprit, envoyé de Dieu pour guérir Sara fille de Raguël, auſſi diſtinguée par ſa piété, que les Magiciens ſont décriés par leur malice & leur ſuperſtition.

  1. Tob. viij.