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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/396

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APPARITIONS

ſes Gentilshommes au logis du Cardinal, qui rapporta comment il avoit expiré au même point.

Je tire des Mémoires de Sully[1], qu’on vient de réimprimer dans un meilleur ordre qu’ils n’étoient auparavant, un autre fait ſingulier, & qui peut ſe rapporter à ceux-ci. On cherche encore, dit l’Auteur, de quelle nature pouvoit être ce preſtige vû ſi ſouvent & par tant d’yeux dans la Forêt de Fontainebleau ; c’étoit un Fantôme environné d’une meute de chiens, dont on entendoit les cris, & qu’on voyoit de loin, mais qui diſparoiſſoit, lorſqu’on s’en approchoit.

La note de M. de l’Ecluſe, Editeur de ces Mémoires, entre dans un plus grand détail. Il marque que M. de Peréfix fait mention de ce Fantôme, & il lui fait dire d’une voix rauque l’une de ces trois paroles : m’attendez-vous, ou m’entendez-vous, ou amandez-vous ; & l’on croît, dit-il, que c’étoient des jeux de Sorciers ou du malin Eſprit. Le Journal de Henri IV. & la Chronologie ſeptenaire en parlent auſſi, & aſſurent même que ce Phénomène effraya beaucoup Henri IV. &

  1. Mém. de Sully in-4. t. 1. liv. x. pag. 562. note 26. ou Edition in-12. t. 3. pag. 321. note 26.