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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/405

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DES ESPRITS

dit-il, qu’ils ont avec eux le S. Sacrement ; ils ne l’avoient pas toutefois autrement, que parce que ce jour-là ils avoient dit la Meſſe. Le lendemain on dit les trois Meſſes qu’il avoit demandées, & on ſe diſpoſa auſſi à faire un pélerinage qu’il avoit ſpécifié dans le dernier entretien qu’ils eurent avec lui ; on promit de faire les aumônes au premier jour. Depuis ce tems Humbert ne revint plus.

Le même Religieux Prémontré raconte que le 9 Septembre 1625. un nommé Jean Steinlin mourut dans un lieu appellé Altheim, du Diocèſe de Conſtance. Steinlin étoit homme aiſé, & Conſeiller de ſa Ville. Quelques jours après ſa mort, il ſe fit voir pendant la nuit à un Tailleur d’habits nommé Simon Bauh, ſous la forme d’un homme environné d’une flamme ſombre, & comme celle de ſouffre allumé, allant & venant dans ſa propre maiſon, mais ſans parler. Bauh que ce ſpectacle inquiétoit, réſolut de lui demander ce qu’on pouvoit faire pour ſon ſervice ; il en trouva l’occaſion le 17 Novembre de la même année 1625. Car comme il ſe repoſoit la nuit dans ſon poële, un peu après onze heures du ſoir, il vit entrer dans ſa chambre ce Spectre environné de feu comme de ſouf-