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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/462

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APPARITIONS

lui demanda s’il n’avoit point eu quelques démêlés avec quelque Berger, ou autre perſonne ſoupçonnée de Sortilége ou de Maléfice.

Il déclara que le 18 Avril précédent traverſant le Village de Noyſi à cheval pour ſe promener, ſon cheval s’arrêta tout court au milieu de la rue Feret, vis-à-vis la Chapelle, ſans qu’il pût le faire avancer, quoiqu’il lui donnât pluſieurs coups d’éperon. Il y avoit là un Berger appuyé contre la Chapelle, ayant ſa houlette en main, & deux chiens noirs à ſes côtés. Cet homme lui dit : Monſieur, je vous conſeille de retourner chez vous ; car votre cheval n’avancera pas. Le jeune la Richardiere continuant à piquer ſon cheval, dit au Berger : je n’entre point dans ce que vous dites ; le Berger répondit à demi-bas : je vous y ferai bien entrer. En effet, le jeune homme fut obligé de deſcendre de cheval, & de le ramener par la bride au logis de M. ſon pere dans le même Village ; alors le Berger lui donna un ſort qui devoit commencer au premier Mai, comme on l’a ſçû depuis.

Pendant cette maladie on fit dire pluſieurs Meſſes en différens endroits, ſurtout à S. Maur des Foſſés, à S. Amable,