Aller au contenu

Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/488

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
450
APPARITIONS

qu’en dit le Prophete Oſée[1]. La fable parle des merveilles opérées par la verge d’or de Mercure. Les Gaulois & les Germains uſoient auſſi de la baguette pour deviner, & il y a lieu de croire que ſouvent Dieu permettoit que les baguettes fiſſent connoître par leurs mouvemens ce qui devoit arriver ; c’eſt pourquoi on les conſultoit. Tout le monde ſçait le ſecret de la baguette de Circé, qui changeoit les hommes en bêtes : je ne lui compare pas la baguette de Moïſe, par le moyen de laquelle Dieu opéra tant de miracles en Egypte ; mais on peut lui comparer celles des Magiciens de Pharaon qui produiſirent tant d’effets merveilleux.

Albert le Grand rapporte qu’en Allemagne on a vû deux freres, dont l’un paſſant près d’une porte des mieux fermées, & préſentant le côté gauche, elle s’ouvroit ; l’autre frere avoit la même vertu pour le côté droit. S. Auguſtin dit qu’il y a des hommes[2] qui remuent les deux oreilles l’une après l’autre, ou toutes les deux enſemble, ſans remuer la tête : d’autres ſans la remuer auſſi font deſcendre ſur leur front toute la peau de

  1. Oſée. iv. 12.
  2. Aug. lib. xiv. de Civit. c. 24.