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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/499

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DES ESPRITS

paroiſſent au-deſſus du cours ordinaire de la nature[1], mais qui n’ont rien de miraculeux, ni qui doive être attribué aux Anges ou au Démon ; par exemple, les dents & les nez d’applique, dont on trouve tant d’Hiſtoires dans les Auteurs, en ſont une preuve. Ces dents & ces nez tombent auſſi-tôt que la perſonne dont on les a tirés vient à mourir, à quelque diſtance que ces deux perſonnes ſoient l’une de l’autre.

Les preſſentimens qu’ont certaines perſonnes de ce qui arrive à leurs parens & à leurs amis, même à leur propre mort, n’ont rien de plus miraculeux. On a pluſieurs exemples des perſonnes à qui ces preſſentimens ſont ordinaires, & qui la nuit même en dormant diront qu’une telle choſe eſt arrivée, ou doit arriver ; que tels meſſagers leur doivent venir, & annoncer telles choſes.

Il y a des chiens qui ont l’odorat ſi fin, qu’ils ſentent d’aſſez loin l’approche d’une perſonne qui leur a fait du bien ou du mal ; on en a diverſes expériences ; cela ne peut venir que de la diverſité des organes de ces animaux, dont les uns ont l’odorat beaucoup plus fin que les

  1. M. de S. André, Lett. 3. ſur les Maléfices.